La chute du Mur de Berlin, historique, étude, chronologie, bibliographie

Le Mur de Berlin

Sommaire

  1. Les causes de la construction du mur.
    • Une Allemagne divisée entre deux blocs et quatre grandes puissantes
    • Une frontière fermée : recherche d’un contrôle stricte sur les Berlinois de RDA à l’image des autres régimes communistes
  2. Sentiments et espoirs liés au Mur, chez les occidentaux, les orientaux, et les Berlinois
    • Présence militaire sévère et sentiment d’injustice
    • Quels espoirs derrière la chute de ce mur ?
  3. La chute : symbole de l’effritement communiste
    • Changement politique et régime communiste mitigé
    • Un changement d’époque, un nouveau monde ?

Descriptif

Deux murs de 3,6 mètres de haut, trois-cent deux miradors, quatorze mille gardes, six-cents chiens, des barbelés sur des kilomètres… Voilà ce qui trancha en deux la ville de Berlin, et plus généralement l’Europe, sur une vingtaine d’années, depuis la construction de ce « mur de la honte » en 1961 jusqu’à sa chute en 1989. Ce mur est un des principaux symboles de la guerre froide qui présente l’opposition du bloc occidental, composé des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de la France, identifié comme un bloc libéral et capitaliste, face au bloc de l’est identifié comme communiste et totalitaire. C’est en effet sous la dictature du géorgien Joseph Staline (mort le 05 mars 1953) que la guerre froide commença. Elle évoluera sous ses successeurs Khrouchtchev et Gorbatchev. Ce mur bien plus qu’une construction est le fossé infranchissable de la radicale opposition entre deux idéologies politiques comme nous venons de le voir. Et cette opposition s’est symbolisée dans cette division au cœur de la ville de Berlin. Les Berlinois se virent malgré eux séparés de leurs concitoyens pour des raisons politiques qu’ils ne partageaient pas forcément. Plus que jamais la notion de frontière en tant que barrière de séparation a été mise en avance, a contrario du bloc occidental qui conformément à son idéologie voit dans la frontière un lieu de communication et de libre échange entre deux puissances. Il est donc de mise de nous questionner sur la portée symbolique de l’édification de ce mur mais aussi de sa chute, et surtout de sa chute. Car tout cela a une signification. Nous verrons donc tout d’abord les causes de la construction du mur, pour ensuite essayer de comprendre les sentiments et espoirs liés au Mur, chez les occidentaux, les orientaux et les Berlinois. Nous nous interrogerons enfin sur la chute comme symbole de l’effritement du monde communiste. L’Allemagne est donc le principal décor du rideau de fer. Il faut rappeler que jusqu’en 1944, la grande Allemagne du Troisième Reich sous le commandement d’Adolf Hitler et de son état major était le grand gagnant de la seconde guerre mondiale. Sa progression fulgurante en 1939 et la victoire en quelques mois sur la France en 1940 suivie de l’inédite occupation avait littéralement laissé toute l’Europe abasourdie. Ce sont les Etats-Unis et le Royaume-Uni qui militairement ont su faire la différence. Cependant l’Allemagne se battait aussi sur le front de l’est avec de meurtrières expéditions mais aussi de cuisantes défaites contre l’URSS comme à Stalingrad du 17 juillet 1942 au 2 février 1943. Finalement l’Allemagne s’est retrouvée entourée d’ennemis, et la situation s’est très rapidement renversée. Malgré tout elle reste au centre de l’Europe, et par conséquent la frontière entre les deux blocs occidentaux et orientaux. C’est donc un lieu d’enjeux majeurs. Le 8 mai 1945 l’Allemagne capitule et est divisée en trois puis en quatre zones d’occupations, entre l’URSS, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France. La partie ouest de Berlin est aux occidentaux, et l’URSS en contrôle 46% à l’est. Mais en 1948, c’est la fin de la coopération en quelque sorte de l’URSS dans ce partage, qui décide de jouer cavalier seul. En effet du 25 juin 1948 au 02 mai 1949, Staline fait le blocus sur la ville de Berlin, enclenchant par cela le début de la crise majeure entre occidentaux et soviétiques, et donc le début de ce qu’on a appelé la guerre froide. Face à cela, les occidentaux créent la République Fédérale d’Allemagne, qui fait de Berlin-Ouest un land comme les autres en quelque sorte, suivie de près par les soviétiques qui mettent sur pied la République Démocratique Allemande, en faisant de Berlin-Est leur capitale, en 1949. Et conséquemment la frontière est fermée entre les deux nouveaux états. Les soviétiques décident d’aller vite, et Khrouchtchev, bras droit de Staline, le 27 novembre 1948 lance un dernier ultimatum aux occidentaux afin que ceux-ci vident les lieux, en vue soi-disant de faire de Berlin une ville libre. Naturellement les occidentaux refusent. Cette séparation RFA contre RDA n’est pas pour plaire aux Berlinois et autres Allemands, d’autant plus que le régime communiste est loin de faire l’unanimité, et est même exécré par le peuple allemand, ce qui provoque de nombreux flux migratoires de la RDA vers la RFA. Ce premier mouvement migratoire est au début peu contrôlable car en effet pas moins de trois millions d’Allemands sont passés à l’ouest de 1949 à 1961 essentiellement pour cause de non-adhésion à l’URSS. Quelle conséquence de cette fuite en masse ? Logiquement une cruelle perte de main d’œuvre… Et même en un mois, août 1961, plus de quarante-sept milles allemands passent à l’ouest via Berlin… Citons également les quelques cinquante milles Berlinois qui sont travailleurs frontaliers, à savoir qu’ils travaillent à l’ouest où la rémunération est plus intéressante, et vivent à l’est où le prix du logement est plus raisonnable. Ces travailleurs qui circulent beaucoup, il faut les régulariser, et ce avec le contraignant décret du 04 août 1961.La police de la RDA en conséquence resserre sa surveillance en vue d’arrêter ceux qu’elle désigne comme des contrebandiers et des déserteurs de la République. La RDA est donc devenue un nouvel état communiste à l’image de l’URSS, et Moscou lui a donc infligé son système d’économie planifiée, et son plan « septenal ». Mais celui-ci s’est révélé être un échec car s’ensuivit une production industrielle déficiente car les investissements s’avéraient difficiles. Et de graves pénuries sont aussi à relever. Tous ces éléments mis bout à bout font que la RDA en 1961 est au bord d’un effondrement, d’un effondrement économique et social. Et la construction du mur de Berlin est une conséquence de tous ces éléments. Pour cela, référons-nous à l’écrivain William Blum (1933-2018), socialiste et critique, mais qui cependant a analysé la guerre froide sous l’angle de la politique étrangère des Etats-Unis qu’il critique profondément. Cet ancien journaliste voit donc non seulement l’immigration comme cause de la construction du mur, mais aussi les sabotages des infrastructures en RDA par des agents occidentaux. Mais ceci reste à déterminer, car l’objectivité de ce point de vue n’est pas garantie, mais il reste intéressant à mentionner. Du 03 au 05 août 1961, le pacte de Varsovie définit des mesures de blocage très strictes, et ce envisagé par Ulbritch (chef d’état de la RDA) et Khrouchtchev. Le but des deux chefs d’état (Khrouchtchev ayant succédé à Staline) est de contrecarrer les agissements nuisibles des socialistes et assurer une surveillance très stricte de Berlin-Ouest. Il faut reconnaître que cette sorte de main mise est la marque, le signe de reconnaissance du régime communiste. Et ce totalitarisme ne plaît pas aux Allemands… Puis le 11 août, la Chambre du Peuple qui est le parlement de la RDA donne les pleins pouvoirs au conseil des ministres pour que celui-ci puisse à sa guise mettre en place le Mur. Un autre argument du conseil des ministres que l’on peut voir dans un décret du 12 août est la dénonciation d’une « agression impérialiste » de la part des occidentaux. Ceux-ci en effet, et surtout les Etats-Unis, dans la continuité logique de sa politique extérieure est favorable à une ouverture en quelque sorte, ce que l’URSS considère comme un empiètement sur son pré-carré. Toujours est-il que la nuit du 12 au 13 août la construction débute avec la pose de grillages, de barbelés, et certaines parties en brique, ne laissant que sept points de passage ultra sécurisés. En 1962, il fera quinze kilomètres de long, et des barricades s’étendront sur 180 kilomètres, ainsi que des miradors et des blockhaus pour surveiller les frontières. La construction se poursuit en 1976, avec l’ajout d’une sorte de no man’s land de quarante à mille cinq-cents mètres infranchissables, empêchant ainsi les locaux de s’approcher même du mur, et en 1989, les autorités de l’est pousseront à mettre en place des systèmes de surveillance électronique. Il faut noter qu’au début la construction du mur a peu fait réagir dans le camp occidental. Tout au moins chez les politiques, même si Kennedy est venu le 27 juin 1963 à Berlin-Ouest accompagné du très connu et populaire Willy Brant, futur prix Nobel de la paix. Du point de vue de la population allemande, c’est nettement différent. Ce mur est pour elle le mur de la haine, le symbole empoisonné du communisme. Et en effet dans la mentalité berlinoise occidentale capitaliste, le communisme est un véritable poison, car la privation de libertés fondamentales, comme le déplacement ou le rassemblement, et la disparition du choix vont à l’encontre direct de l’idéologie libérale qui prône une libre circulation des biens et des personnes. Ce mur évoque dans la tête des Berlinois un mal-être continuel car il est la représentation d’un clivage qu’ils ne désirent pas, dont les deux parties opposées ne rentrent pas dans leurs convictions socialistes et pourquoi pas populistes, même si la faveur générale va dans le sens des occidentaux. Le « mur de la honte » va même être donné comme surnom à la construction, car est considéré comme une honte d’être un pays divisé. Ce mur est tellement devenu le symbole d’une tyrannie communiste aux yeux des Berlinois que l’idée suivante naît dans les esprits : si le mur tombe, alors c’est la séparation qui tombe, le communisme lui-même qui tombera. C’est à peu de choses près la même idée que les révolutionnaires français de 1789 avaient avec la Bastille vis-à-vis du pouvoir royal. A partir des années 1970, il faut remarquer un tournant qui s’effectue à la tête allemande, car au pouvoir le parti social-démocrate domine avec à sa tête le chancelier Willy Brant. Celui-ci met en œuvre l’Ostpolitik, une politique étrangère consistant à normaliser les relations avec l’Union Soviétique, en vue d’une paix durable. C’est une politique d’ouverture et de détente entre l’ouest et l’est. Ce changement se répercute car en effet au début de 1989 il y a une mutation dans le monde politique. Plusieurs ministres voient la mise en place d’un gouvernement inspiré de l’exemple gorbatchevien. Et cela provoque timidement l’amorce d’une politique de libéralisation, connue sous le nom de Perestroïka, excepté en Roumanie et en Europe de l’est où les vieux dirigeants staliniens s’accrochent furieusement à leur politique et refusent catégoriquement une éventuelle réforme d’un régime pourtant à l’agonie. En 1989, Gorbatchev est en RDA. Profitant d’un bloc communiste qui se fissure, nous voyons les contestations s’organiser, à commencer par des immenses cortèges de voitures, les fameuses « trabans », qui tentent de passer la frontière via la Hongrie et la Tchécoslovaquie qui ont déjà ouvert leurs frontières. A l’intérieur du pays, la contestation enfle et s’organise. Par exemple nous voyons à Leibzig des manifestants défier ouvertement le régime en place depuis la place de l’église qui deviendra conséquemment le symbole de la lutte pour la liberté. Et même pour l’anecdote, les Allemands défilent au quarantième anniversaire de la RDA au cri de « Gorbi, aide-nous ! », en référence à Gorbatchev. Alors Gorbatchev, nouveau leader soviétique, tente vainement de persuader Erich Honecker, principal dirigeant de l’Allemagne de l’est, de 1971 à 1989, qu’il faut absolument adopter plusieurs réformes, mentionnant également que toute répression militaire est à proscrire. Et de fait le 18 octobre, officiellement pour des raisons de santé, Honecker est écarté du pouvoir par les rénovateurs du parti communiste parmi lesquels Krenz (chef d’état de la RDA à partir de 1989) et Schabowski (membre du Comité central du parti socialiste unifié d’Allemagne, le parti dirigeant de la RDA). Le système est à bout de souffle, il est trop tard pour faire d’éventuelles réformes, d’autant plus que les Allemands descendent désormais massivement dans les rues, réclamant des élections où le peuple est électeur, et aussi tout simplement la reddition de leurs libertés fondamentales, à savoir aller et venir où bon leur semble. Le gouvernement est dépassé, de plus en plus devant la marée populaire, et accepte de lâcher du lest sur les droits de circulation, précipitant la parution d’une nouvelle réglementation le 9 novembre au soir (annonce du porte-parole du gouvernement lors d’une conférence de presse). Schabowski lit un communiqué stipulant l’autorisation des voyages vers l’étranger sur présentation d’un justificatif… En quelque sorte nos attestations de 2020, nous nous y retrouvons… L’annonce fait l’effet d’une bombe. Incrédules les Allemands après avoir vu l’annonce à la télévision n’en croient pas leurs oreilles et viennent voir sur place pour vérifier. L’armée et la police, désabusée du régime communiste, et propice à l’indulgence, laissent faire les gens qui passent en masse les barrières fêtant leurs retrouvailles. De même la police et l’armée dissuade le gouvernement est-allemand de reprendre la situation en main car elles n’en ont pas les moyens, et il est tout simplement trop tard. Il n’a d’autres choix que de laisser faire. Les Berlinois ne se font pas attendre car déjà les premiers coups de pioche sont donnés dans le mur tyrannique. Pour l’anecdote, un concert improvisé de Rostropovitch fut donné devant un pan du mur, taggé, en voie de destruction. La chose est certaine : une page de l’histoire se tourne, sans regret, et on ne reviendra jamais dessus puisque plus rien ne sera comme avant. Le 22 décembre 1989, la Porte de Brandebourg est officiellement ouverte, symbole de l’extraordinaire libération qui se produit, rétablissant le libre passage entre les deux Allemagnes. Nous pouvons même parler d’un nouveau monde qui apparaît suite à ce prélude de la destruction du régime communiste en RDA et en Europe. Deux personnes font cependant la grimace quand Elmutt Kohl, nouveau gouverneur, entreprend énergiquement un prompt rétablissement économique et social de l’Allemagne : Margaret Thatcher et François Mitterrand. La chute du mur de Berlin est la signification d’un système qui explose, et amorce une véritable transition démocratique pacifique en Tchécoslovaquie, plus agitée en Roumanie, et mitigée en Russie. Ce mur qui tombe, c’est le symbole de l’échec d’un monde : celui du communisme. Nous pouvons en tirer la réflexion suivante car elle est intemporelle, et donc aussi actuelle aujourd’hui qu’en 1989 : un régime politique où le peuple est d’une manière ou d’une autre persécuté, et opprimé par diverses contraintes ne sera jamais accepté. Tôt ou tard : il tombera. L’Histoire vient de le prouver. La chute du mur est aussi symbole de nouveaux défis à relever pour l’Europe, qui doit panser ses plaies suite aux échecs des dernières décennies, devant donc trouver de nouveaux systèmes différents des anciens déficients. Enfin, la chute du mur marque la fin d’une aire quadragénaire : celle de la guerre froide, mais surtout la réunification enfin possible de l’Allemagne qui avait été abandonnée après la seconde guerre mondiale.

« L’histoire du mur de Berlin devrait nous rappeler à quel point la perte de la liberté et de l’autonomie peut être lourde de conséquence. » (Pirmin Schwander, bulletin de l’Asin, p. 4, nov. 2009).

Chronologie de l’histoire du mur de Berlin


1) Avant le mur
8 mai 1945 : capitulation inconditionnelle de l’armée allemande
17 juillet – 2 août : conférence de Postdam qui divise Berlin en quatre secteurs
Juin 1948 : l’URSS décrète le Blocus de Berlin. Les forces américaines en Allemagne ripostent en organisant un pont aérien pour ravitailler les Berlinois de l’Ouest.
23 mai 1949 : création de la République Fédérale d’Allemagne (RFA)
7 octobre 1949 : création de la République Démocratique d’Allemagne (RDA) avec pour capitale Berlin-Est.
17 juin 1953 : révoltes populaires, insurrections politiques, le tout réprimé dans le sang par les chars soviétiques.
17 juin 1955 : l’Union Soviétique déclare que le secteur soviétique de Berlin fait partie intégrante de la RDA et n’est plus soumise au contrôle allié.
2) La construction du Mur
17 août 1962 : décès de Peter Fechter, 18 ans, premier mort du Mur.
17 décembre 1963 : un accord entre la RDA et Berlin-ouest autorise les Berlinois de l’ouest à se rendre temporairement en RDA pour visiter leurs parents.
21 décembre 1972 : La RDA et la RFA signent le « traité fondamental » de reconnaissance mutuelle.
Octobre 1976 : Erich Honecker devient secrétaire général du comité central de la SED (parti socialiste unique) et président du conseil d’état de la RDA.
Mars 1985 : Le nouveau dirigeant de l’URSS, Mikhaïl Gorbatchev, lance la libéralisation économique, culturelle et politique connue sous les noms de Perestroïka et de Glasnost.
3) L’année 1989 à Berlin et en Europe
2 mai 1989 à Berlin et en Europe : La Hongrie, engagée depuis plusieurs années dans la voie de la libéralisation, ouvre la première une brèche dans le « rideau de fer » en démantelant le double grillage barbelé qui fermait sa frontière avec l’Autriche depuis 1966
4 juin 1989 : en Pologne, premières élections semi-démocratiques dans un pays communiste. Victoire du syndicat Solidarnosc de Lech Walesa.
16 juin 1989 : grande manifestation démocratique en Hongrie, à l’occasion des funérailles nationales pour le chef du gouvernement hongrois lors du soulèvement de 1956, Imre Nagy, exécuté en 1958.
27 juin 1989 : les ministres hongrois et autrichiens cisaillent symboliquement les barbelés à la frontière austro-hongroise. Le rideau de fer s’entrouvre.
18 août 1989 : 600 Allemands de l’Est fuient par la Hongrie en profitant de l’ouverture exceptionnelle d’un poste-frontière avec l’Autriche, à l’occasion d’un grand rassemblement paneuropén.
10 septembre 1989 : La Hongrie autorise les Allemands de l’Est à passer librement en Autriche, dénonçant l’accord conclu avec la RDA en 1969. Plus de 50.000 personnes passent ainsi à l’Ouest.
25 septembre 1989 : en Allemagne de l’Est, 8.000 personnes manifestent à Leipzig pour réclamer des réformes et plus de liberté. C’est la plus grande manifestation d’opposition dans ce pays depuis le soulèvement ouvrier de 1953.
30 septembre 1989 : en Tchécoslovaquie, plus de 4.000 Allemands de l’Est réfugiés dans l’ambassade de la RFA à Prague sont autorisés à gagner l’Allemagne de l’Ouest.
7 octobre 1989 : La direction du parti socialiste est-allemand met en scène le quarantième anniversaire de la fondation de la RDA malgré les troubles qui persistent dans le pays. Gorbatchev met en garde la direction est-allemande contre son immobilise politique : « quand on est en retard, on est puni par la vie », lance-t-il à Erich Honecker.
18 octobre 1989 : Honecker démissionne. Krenz son successeur annonce un tournant politique.
23 octobre 1989 : proclamation de la République de Hongrie. Pour a première fois, un pays du bloc de l’est supprime les termes « populaire » et « socialiste » de sa Constitution.
4 novembre 1989 : à Berlin-est, au moins un million de personnes , soit plus des trois quarts de la population qui manifestent sur l’Alexanderplatz pour réclamer la liberté de circuler et l’organisation d’’élections libres.
7 novembre 1989 : Démission du gouvernement est-allemand, conduit depuis 1976 par Willy Stoph.
9 novembre : Chute du Mur de Berlin
4) Vers la réunification
1er juillet 1990 : l’union monétaire entre la RFA et la RDA est réalisée.
23 septembre 1990 : le parlement de la RDA vote la réunification
3 octobre 1990 : à minuit le drapeau de l’Allemagne réunifiée flotte sur le Reichstag
2 octobre 1991 : Berlin redevient capitale de l’Allemagne

Bibliographie


1) Ouvrages généraux
La Chute du Mur d’Olivier GUEZ et Jean-Marc GONIN, Fayard, 2009
Le Mur de Berlin, 1961-1989 de Frédérick TAYLOR, JC Lattès, 26 août 2009
Le Mur de Berlin, Petites et Grandes Histoires de Bernard BRIGOULEIX, Alphée 2009
Berlin-Ouest, Histoire d’une île allemande, 19445-1989 de Jacqueline HENARD, Perrin, 2009
Le Mur de Berlin, Histoire et Chute de Marc GEOFFROY, Diffusia, 10 octobre 2009
2) Sur l’année 1989
1989, L’année où le monde a basculé de Pierre GROSSER, Perrin, 2009
Le Jour où le Mur est tombé de Cyril BUFFET, Larousse, 10 juin 2009
3) Sur la police et les agents secrets de la guerre froide
Berlin-Stasi de Jean-Paul PICAPER, Syrtes, 29 octobre 2009
4) Sur les relations internationales
La Guerre de Cinquante Ans. Les relations Est-Ouest, 1943-1990 de Georges-Henri SOUTOU, Fayard, 24 janvier 2001
Histoire mondiale de la guerre froide, 1890-1991 de Odd ARNE WESTAD, Place des éditeurs,
5) Dans les esprits
Allemagne de l’Est. La frontière invisible de Kristel LE POLLOTEC, Bartillat, 2004
L’Ombre du Mur. Chroniques du mur de Berlin COLLECTIF, Syrtes, 2009
L’Allemagne au pied du Mur de Bertrand GALLICHER, La Table Ronde, 2009
6) Sur la ville de Berlin
Berlin : libérée, occupée, divisée, unifiée de Sandrine WOELFFEL et Wendelin ETTMAYER, Hirlé, 2009
Berlin, une ville en suspens de Werner SZAMBIEN, Norma, 2003
Urbex RDA. L’Allemagne de l’Est racontée par ses lieux abandonnés de Nicolas OFFENSTADT, Albin Michel, 11 septembre 2019
7) Fictions et Thrillers
Brandebourg de Henry Porter, Points, 2006
Berlin 1989 : un mur s’écroule. Journal d’Anita, août-novembre de Sophie HUMANN, Gallimard Jeunesse, 10 octobre 2019
Histoire secrète de la chute du mur de Berlin de Michel Meyer, Odile Jacob 2009

Document joint

Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer